Avec l’arrivée des beaux jours et la préparation des vacances, la location courte durée via des plateformes comme Airbnb cartonne en Belgique. Dès mai, les recherches sur ce sujet explosent, et beaucoup de propriétaires se demandent : est-ce rentable ? Quels sont les vrais avantages, les contraintes légales et les risques ? On fait le point, sans langue de bois.
Airbnb et consorts ont révolutionné la manière de louer un bien immobilier. Louer à la nuitée ou à la semaine peut rapporter plus qu’une location classique à long terme, surtout dans les grandes villes ou les zones touristiques (Bruxelles, Bruges, Liège). La flexibilité est un gros plus : vous pouvez occuper votre logement quand vous le souhaitez, adapter les prix selon la demande, et même tester différents types de clientèle.
La promesse d’un revenu supérieur est séduisante. Par exemple, louer une chambre ou un appartement entier à Bruxelles pendant la haute saison peut facilement dépasser le loyer mensuel d’une location longue durée. Mais attention : cette rentabilité est souvent à relativiser.
Les frais de gestion : ménage, maintenance, changement fréquent de locataires, gestion des réservations et des commentaires… ça coûte du temps, ou de l’argent si vous passez par un service tiers.
Les périodes creuses : en basse saison, le taux d’occupation chute et les revenus aussi.
Les charges supplémentaires : électricité, eau, internet, assurance spécifique, parfois taxe de séjour locale.
En Belgique, la location Airbnb est très encadrée, mais les règles varient selon la région :
Bruxelles-Capitale impose un enregistrement obligatoire et limite la location à 90 jours par an pour les résidences principales (source).
La Wallonie demande aussi une déclaration, avec des critères précis selon le type de bien (source).
La Flandre exige une déclaration et le respect de normes de sécurité strictes (source).
Fiscalement, les revenus perçus doivent être déclarés. Le régime d’imposition dépend de la nature et de la durée de la location. Parfois, vous serez imposé sur vos revenus locatifs réels, ce qui peut complexifier la déclaration (source SPF Finances).
Voisinage : nuisance sonore, va-et-vient fréquents… les conflits avec les voisins sont monnaie courante.
Gestion du bien : plus de passage, plus d’usure, risques accrus de dégradation.
Risques juridiques : non-respect des règles locales peut entraîner amendes ou interdiction de louer.
Fiscalité complexe : une mauvaise déclaration peut coûter cher.
Si vous êtes prêt à investir du temps (ou de l’argent) dans la gestion, que votre logement est situé dans une zone attractive et que vous respectez les règles locales, la location courte durée via Airbnb peut être une source de revenus intéressante et flexible.
En revanche, si vous cherchez une solution passive, sans prise de tête, ou que votre bien se trouve dans une région peu touristique, mieux vaut privilégier une location classique.